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Colloque organisé par le CRICCAL (Centre de Recherches Interuniversitaire sur les Champs Culturels en Amérique latine)

Le CRICCAL vous invite à envoyer votre proposition de communication: titre, résumé de 200 mots, 5 mots clé et un bref C.V, à la date limite du 3 mars 2024, à oscar.gamboa-duran@sorbonne-nouvelle.fr. Les communications durent 20 minutes.

La publication du roman Ifigenia par Teresa de la Parra à Paris en 1924 marque un événement aux effets durables dans la littérature vénézuélienne et latino-américaine. Il s’agit d’un roman fondateur dans sa représentation critique de la formation et des contraintes des femmes au Venezuela; il a fait sa part de scandale par sa critique de la place réservée aux femmes en Amérique latine et du pouvoir démesuré des hommes dans un Venezuela gouverné par le dictateur Juan Vicente Gómez. Selon Yolanda Pantin et Ana Teresa Torres (2003), l'œuvre de De la Parra est parmi celles qui fondent une tradition importante dans la littérature vénézuélienne, depuis la quête de l'autoreprésentation des femmes jusqu’aux enjeux littéraires. Palacios (1993, 2001) montre que la profondeur critique des images du roman Ifigenia dessine et permet de problématiser différents archétypes fondamentaux du Venezuela, ainsi que ses conflits et ses tragédies. Bohórquez (1997) écrit que ce roman atteint une portée universelle.

L’œuvre de De la Parra, tout comme la vie de l’auteure, ont été étudiées par des chercheurs de différentes traditions académiques et dans différentes langues, et continuent d’attirer un vaste intérêt. Les regards autour d’Iphigénie se multiplient selon les époques et les enjeux de lecture et de visibilité. Les traductions d’Ifigenia et du travail de De la Parra voient le jour dès l’apparition de ce premier roman et posent d’importants enjeux interculturels et d’interprétation. Il s'agit de l’une des œuvres plastiques et impérissables qui: “se transforment le long du temps (...) s’enrichissent,  créent des liens non pas linéairement mais de façon rhizomatique” (Pantin et Torres, 2003: 155). De plus, n’oublions pas que l'œuvre et la figure de De la Parra font partie d’une remarquable constellation de femmes auteures et d’une époque fort prolifique en littérature pendant la première moitié du XXe siècle en Amérique latine, dimensions importantes qui pourront être développées.

En 2024, après sa première édition parisienne, après des adaptations cinématographiques, des rééditions et des réécritures d’Iphigénie et, en général, de l’oeuvre de De la Parra, le moment semble propice pour débattre autour de ce patrimoine artistique, de sa place au Venezuela et en Amérique latine, de ses enjeux, de ses points d’ombre, de ses résonances et de son actualité. Depuis le lieu de publication du roman, Paris, nous proposons ce colloque sous un format hybride et accueillant tous les publics.

Parmi les axes qui pourraient être développés, nous vous proposons les suivants :

  • Questions littéraires: stratégies textuelles; métafiction; réécritures; canon et contre-canon littéraire; littérature sur les femmes; traductions de l'œuvre; l’œuvre globale de l’auteure: romans, nouvelles, “journal intime”, conférences; liens fiction-vie de l’auteure; l’œuvre de Teresa de la Parra vue par les auteurs d’aujourd’hui.

  • Féminisme et corps: femmes; enjeux de féminisme; rapports entre les femmes; critique du patriarcat; débats sur la critique féministe; représentation du corps et autoreprésentation.

  • Lesbianisme et sexualité : rapports corporels et intimes; érotisme et ses variations; amitié et affects; lectures non traditionnelles et queer; regards sur la figure autoriale.

En guise de célébration, la lecture de certains passages d’Ifigenia est envisagée à la fin du colloque.

  1. Organisateur : Oscar Gamboa Duran (Université Sorbonne Nouvelle, Paris 3, CRICCAL).

  2. Comité scientifique : Aura Marina Boadas (Universidad Central de Venezuela), Douglas Bohórquez (Universidad de Los Andes), François Delprat (Université Sorbonne Nouvelle), Oscar Gamboa Duran (Université Sorbonne Nouvelle), Hervé Le Corre (Université Sorbonne Nouvelle), Florence Montero (Universidad Central de Venezuela), Florence Olivier (Université Sorbonne Nouvelle), Luz Marina Rivas (Instituto Caro y Cuervo), Jorge Romero León (Universidad Central de Venezuela).

  3. Langues pour les communications du colloque : Français, Español, English.

Plus d'informations 

Appel à communications
Date limite d'envoi des communications : 3 mars 2024
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Organisateurs