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L'Université de Pau et des Pays de l'Adour organise une journée d'études sur le thème du regard porté sur les ruines et vestiges dans l’Amérique des XVIe et XVIIe siècles.

En Amérique, ce sont les spécialistes des XVIIIe et XIXe siècles et, dans une moindre mesure, ceux de l’époque préhispanique qui se sont intéressés aux ruines. Les historiens de l’archéologie mexicaine, souvent archéologues eux-mêmes, ont ainsi étudié l’attrait que les ruines de Teotihuacan et de Tula exerçaient sur les Mexicas. Le regain d’intérêt archéologique suscité dans l’Europe du XVIIIe siècle par l’exhumation des sites d’Herculanum et de Pompéi et son prolongement américain ont, là aussi, donné lieu à de multiples travaux aussi bien en Mésoamérique que dans les Andes. Pour le XIXe siècle, marqué par les débuts de l’archéologie scientifique, la bibliographie devient considérable. Dans ce panorama, les deux siècles qui ont suivi la conquête espagnole font figure de parent pauvre : on doit se contenter de quelques travaux pionniers. 

Pourtant, bien avant les archéologues et explorateurs du XIXe siècle, bien avant les fouilles de Palenque ou les travaux de l’évêque Baltasar Jaime Martínez Compañón au siècle des Lumières, les premiers Européens qui foulèrent le sol américain furent confrontés aux ruines et aux vestiges du monde préhispanique. Ce sont Pedro Cieza de León à Tiahuanaco, Diego de Landa explorant les ruines mayas du Yucatán ou encore Jerónimo de Mendieta visitant Teotihuacan pour ne citer que quelques exemples. Comme leurs successeurs, ceux-ci emboîtaient souvent le pas des Indiens qui, à l’instar des Mexicas, n’ont pas attendu les conquistadores pour visiter et même fouiller les vestiges des cultures disparues. Quels regards ces premiers Européens portèrent-ils sur les ruines, vestiges et plus généralement antiquités américains ? Mais aussi : comment l’arrivée des Européens modifia-t-elle le rapport des Indiens aux vestiges de leur passé ?

 

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