Collection Des Amériques, créée dans le cadre d'un partenariat entre l'IdA et les Presses universitaires de Rennes
Cet ouvrage a été financé par l'Institut des Amériques dans le cadre de son partenariat avec les PUR.
Cet ouvrage analyse l’évolution des discours et des actions de sept associations de victimes de la dernière dictature militaire en Argentine, depuis leur naissance jusqu’en 2007 - à la fin du mandat du président Néstor Kirchner.
Nés pendant et après la dictature (1976-1983), ces associations : Familiares de desaparecidos y detenidos por razones políticas, les Mères de la Place de Mai Ligne Fondatrice, l’Association Mères de la Place de Mai, les Grands-mères de la Place de Mai, l’Association des ex-détenus-disparus (AEDD), H.I.J.O.S et Herman@s sont toutes des collectifs de proches de détenus-disparus, à l’exception de l’AEDD qui est une association d’anciens-détenus disparus.
Il s’agit tout d’abord de comprendre dans quelle mesure ces discours sont conditionnés par les politiques étatiques de gestion du passé dictatorial des gouvernements argentins qui se sont succédés depuis la fin de la dictature. Par ailleurs, cette analyse permet de revenir sur les dynamiques établies entre les associations de victimes et surtout d’appréhender dans quelle mesure elles constituent un ensemble qui contribue à la construction d’une mémoire collective sur ce « passé qui ne passe pas ». L’étude de leurs parcours depuis plus de trente ans permettra de comprendre en quoi elles constituent des acteurs politiques significatifs de la sphère publique argentine.
Nadia Tahir travaille sur les processus de constructions mémorielles autour du passé de la dictature argentine de 1976-1983. Elle a publié plusieurs articles dans des revues scientifiques et des ouvrages collectifs. Elle est actuellement maître de conférences à l’université de Caen Basse-Normandie et membre de l’équipe de recherche sur les littératures, les imaginaires et les sociétés (ERLIS-EA 4254). Elle collabore avec des équipes de recherche en France, Espagne et Argentine. Elle a enseigné dans les universités de Paris 7 Denis Diderot et Paris-Sorbonne. Cet ouvrage est issu de son travail de doctorat à l’université Paris-Sorbonne sous la direction du professeur Miguel Rodriguez.