Virginie BABY-COLLIN

ville - inégalités socio-spatiales - marginalité - migrations - transnationalisme - jeunesse -

Je suis professeure de géographie à l’Université d’Aix Marseille, chercheure à l’UMR 7303 TELEMMe, et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France (IUF).

J’ai obtenu en 2000 un doctorat de géographie humaine à l’université de Toulouse II, portant sur la marginalité et la citadinité dans les quartiers populaires de Caracas et d’El Alto de La Paz (Venezuela – Bolivie), dirigé par Claude Bataillon et Jérôme Monnet, dans le laboratoire GRAL (Groupe de recherches sur l’Amérique latine).

J’ai poursuivi mes recherches sur les dynamiques urbaines, les processus ségrégatifs et les inégalités socio-spatiales en ville avec une approche comparée en Amérique latine puis en Europe (projets de recherches sur les ensembles résidentiels sécurisés) et développé depuis le début des années 2000 des travaux sur les migrations internationales dans une approche liée aux formes et logiques de la circulation transnationale, aux dynamiques familiales du transnationalisme, aux liens migrations / développement. J’ai notamment travaillé sur les champs migratoires Mexique / Etats-Unis, et les espaces de la migration internationale bolivienne, entre Argentine, Etats-Unis et Espagne ; j’ai aussi conduit plusieurs projets sur les recompositions migratoires latino-américaines en Europe et notamment en Espagne. Cet ensemble de travaux a conduit, après un séjour de deux ans comme visiting scholar à Columbia University et à l’IMU Transitions (CNRS / NYU) de New York, à une habilitation à diriger des recherches, intitulée Prendre place ici et là-bas. Géographie multisituée des migrations boliviennes (Argentine, Etats-Unis, Espagne), présentée en 2014 à l’université de Paris Ouest Nanterre la Défense.

Mes recherches s’inscrivent dans une géographie sociale en dialogue étroit avec d’autres sciences sociales (sociologie, anthropologie, histoire, sciences politiques), inscrite dans des approches qualitatives ou mixtes, fréquemment comparatives et multisituées. Une nouvelle orientation de mes travaux concerne la jeunesse en migration et ses enjeux spécifiques, notamment au travers du prisme scolaire, sur laquelle j’ai commencé à travailler en France et dans le monde méditerranéen. Au sein de la maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH) d’Aix en Provence, je dirige un réseau pluridisciplinaire sur les migrations internationales, en Méditerranée et au delà (MIMED).

J’ai été membre du comité de rédaction de la revue de l’Institut des Amériques (IDEAS) entre 2015 et 2019, ainsi que du conseil scientifique des UMIFRE du pôle Amériques (2017-2021). Depuis 2019, je suis co-rédactrice en chef de la revue Cahiers des Amériques latines, éditée par l’IHEAL à Paris.