Marion DESHAYES

Mots clés thématiques : Caraïbe, anthropologie de la danse, anthropologie sociétés post-esclavagistes, sexualité, esthétique(s), ethnographie féministe, approche comparée Caraïbe/Occident, études décoloniales.

Parcours: Suite à un BACHIBAC et une licence LLCER espagnol ainsi qu'une pratique de l'ethnographie auprès des Dominicain.e.s depuis plusieurs années et une formation semi-professionnelle de danseuse depuis mon plus jeune âge, mes trois années de master privilégiées au sein de l'Institut des Hautes Études de l'Amérique Latine (IHEAL- Sorbonne Nouvelle) me permirent d'articuler ces différents centres d'intérêts dans mes recherches en anthropologie et un début de spécialisation à la croisée de différents sous-champs disciplinaires. Deux temps forts ont marqué mon parcours de jeune chercheuse à l'IHEAL : un poste de chercheuse-stagiaire et assistante de la directrice au CUNY Dominican Studies Institute à New-York durant l'été du M2, ainsi qu'un premier long terrain ethnographique à Saint-Domingue dans la continuité du stage.

Poste actuel : Je suis doctorante au CREDA et bénéficie d’un contrat fléché de l’Institut des Amériques. Je partage mon temps entre Saint-Domingue et Paris comme coordinatrice du pôle Caraïbe de l’IDA. Mes recherches portent spécifiquement sur la bachata, danse sociale de couple originaire de la République dominicaine. Je m'intéresse à la façon dont la sexualité est modelée, exprimée et interprétée de manière différente dans la performance quotidienne de celle-ci en République dominicaine et dans la performance de la "bachata sensuelle" en Occident. Mon attention se porte sur les matérialités de la sexualité à travers les esthétiques, les corporalités, les gestuelles et les techniques du corps, ce afin de questionner les positionnements épistémologiques de la sexualité entre le contexte caribéen et occidental, répondant à des enjeux contemporains postcoloniaux, voire décoloniaux. Au travers de ce terrain ethnographique comparatif et multi-situé, je m'appuierai sur l'analyse du mouvement et une pratique ethnographique féministe et je mobiliserai des outils, notions et concepts outre-Atlantique.

En parallèle, j'ai intégré la formation artistique de salsa caleña au sein de l'association SalsaCaliStyle à Paris, et je continue à me former à l'anthropologie de la danse à Paris.

Thèse en cours de redéfinition : Conceptions, modalités et performance(s) de la sexualité entre la bachata dansée par les Dominicain·es et la bachata “sensuelle” en Occident.

Co-direction : Capucine Boidin et Hélène Marquié.

École doctorale : Europe latine- Amérique latine (ED 122).