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Epistémologie, histoire des sciences
Histoire moderne et contemporaine

 

Master "Histoire des sciences", EHESS

Master "Technologies numériques appliquées à l'histoire", École nationale des chartes

Doctorat (en cours) :  Contrat doctoral Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Le Mexique aux expositions universelles parisiennes. Circulations, interactions et transferts culturels dans la production d’images scientifiques sur le territoire mexicain (1889-1900).
Sous la direction de Geneviève Verdo (Paris 1/CRALMI) et Clément Thibaud (EHESS/CERMA).
 

Résumé
L’État mexicain entreprend pendant le dernier tiers du XIXe siècle un programme de modernisation fondé sur l’intégration du pays au système économique mondial. Reposant sur l’attraction de capitaux étrangers et sur la consolidation de marchés d’exportation, ce processus est renforcé par la diffusion d’images de modernité dans les métropoles occidentales et s’appuie sur une participation assidue aux expositions universelles. Ces plateformes de promotion entraînent l’intensification de la production culturelle dans le pays à travers la mobilisation d’institutions et d’acteurs locaux pour fabriquer des objets censés attester la prospérité nationale.
Cette recherche propose d’étudier des objets visuels véhiculant l’un des thèmes fondamentaux des pavillons mexicains : une conception de la modernité articulée autour de la connaissance et de l’administration scientifique du territoire. Celle-ci fut investie dans des artefacts à vocation scientifique qui forment un corpus hétérogène mais idéologiquement cohérent : dessins, lithographies, photographies et peintures représentant le territoire mexicain. Souvent réunies dans des atlas, ces images composent une culture visuelle liant le patrimoine naturel (géologique et botanique) à l’histoire et au développement des infrastructures nationales, et mettent en valeur l’emprise territoriale d’une administration publique positiviste.
Mon travail propose d’aborder les étapes de production de ces objets, leur inscription dans les réseaux scientifiques et artistiques du pays ainsi que leur relation avec des interprétations locales des paradigmes culturels européens. En effet, ils furent fabriqués par des acteurs avec des identités variées : scientifiques, artistes et populations indigènes. J’envisage d’étudier la circulation de ces objets entre le Mexique et la France, et de les caractériser en tant que produits de transferts culturels. Pour ce faire, j’aborde cette recherche à travers des approches spatiales partagées par l’histoire globale, l’histoire des sciences et l’histoire de l’art.