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Portrait d'Élise Olmedo
Docteur.e
Docteur
Docteure
Géographie

Élise Olmedo est chercheuse post-doctorale en France au Centre Nationale de la Recherche Scientifique (CNRS) et affiliée au Département de géographie, aménagement et environnement de l'Université Concordia à Montréal (Québec, Canada). En 2015, elle a soutenu son doctorat en géographie à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Le sujet de sa thèse porte sur la la représentation par la cartographie, du monde des émotions, des sensations et des ambiances, qui sont généralement délaissées par les cartes conventionnelles. 

Son travail porte sur les pratiques théoriques et empiriques visant à développer le concept de cartographie sensible en tant qu'outil de recherche-création en sciences humaines et sociales. Loin de désigner un espace unique et fixe, cette méthodologie offre un point de vue évolutif et processuel sur des lieux, plus adapté aux perceptions géographiques et au domaine de la subjectivité, à travers un dialogue entre représentation et expérience. 

Après un post-doctorat à l'Université Concordia à Montréal (Québec, Canada) de 2019 à 2023 consacré à la cartographie des émotions dans les récits de vie rwandais en collaboration avec le Professeur Sébastien Caquard, le Géomedia Lab, le Centre d'Histoire Orale et de Récits numérisés (CHORN-COHDS) et l'association Page Rwanda qui représente les familles des victimes du génocide contre les Tutsi du Rwandais, Élise Olmedo développe actuellement un projet de recherche dans le cadre de la bourse européenne Marie Sklodowska Curie (2023-2025). Ce projet se met à l’écoute des « désirs de cartes » émanant des communautés autochtones de Guyane. Il s’agit en effet de développer des cartographies alternatives et modes de représentation qui valorisent le point de vue des participant·e·s engagé·e·s dans la recherche sur le terrain. Suite à l’éclatement d’une crise sociale majeure dans une « Région Ultra-périphérique de l’Union européenne » (RUP), la Guyane, le gouvernement français s’est engagé lors des « Accords de Guyane » qui ont suivi en 2017 dans un processus de rétrocession intégrale de 400 000 hectares (ha) de terres aux communautés autochtones. Au-delà de cette annonce, le processus de cette rétrocession s’avère extrêmement complexe. Dans un contexte où il est crucial de créer un espace pour que les voix des communautés soient réellement entendues, la cartographie participative et alternative apparaît comme une méthode intéressante embrassant aujourd’hui plusieurs défis.