Partager

Journées coorganisées par la coordinatrice du pôle Cône Sud de l'Institut des Amériques, Marjolaine David. 

Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine
Image
Retour sur les Journées doctorales Franco-Latinoaméricaine

Les journées doctorales Franco-latinoaméricaines se sont déroulées du 27 au 29 septembre 2023 au sein du centre  de posgrado de l’Université de La Plata et dans la Faculté des Arts de La Plata (FDA UNLP). Elles ont été couplées avec les premières rencontres d’art et politique de la Faculté des Arts. Le comité d’organisation fut constitué par une équipe de professeur.es de la FDA et la coordinatrice du pôle. Les journées prirent une dimension internationale grâce aux participations d’une chercheuse et d’une doctorante d’Uruguay; d’une doctorante, de deux chercheuses et d’une artiste du Chili; une artiste et chercheuse du Pérou, et d’une doctorante française. La dimension fédérale fut aussi mise à l’honneur avec la participation de chercheuses venant de Rosario et Paraná (Entre Ríos) et de diverses villes de la province de Buenos Aires, ainsi que de doctorant.es basé.es à La Plata et originaires de Colombie et d’Equateur. Ce fut ainsi un événement scientifique de grande envergure qui compta notamment avec la présence de Diana Burgos Viña, secrétaire générale de l’Institut des Amériques venue spécialement en visite au pôle pour les JDFL. Elle participa ainsi à l’ouverture officielle des journées aux cotés de Silvia Garcia, (directrice du secrétariat de sciences et techniques de la FDA), Christophe Giudicelli  (directeur sortant du Centre Franco Argentin (UBA)), Frédéric Depetris (Directeur de l’Institut Français d’Argentine) et de Marjolaine David (coordinatrice du pôle Cône Sud) et Magdalena Perez Balbi, (Enseignante-chercheuse de l’IHAAA- FDA) qui prirent la parole au nom du comité d’organisation. 

Les journées se sont déroulées sur quatre jours, alternant activités académiques, conférences et ateliers, au croisement de l’activisme, des arts et de la recherche. Le programme a proposé une approche originale de l’idée de décentrement, en présentant des généalogies de pratiques culturelles et politiques situées hors des centres comme Buenos Aires ou Santiago, mais aussi en donnant lieu à une multitude d’approches et de modalités de partage de la recherche. Ainsi les 54 personnes ayant présenté des communications lors des 12 panels ont participé en tant que doctorant.e.s, jeunes chercheur.euses et chercheur.euses confirmé.es mais aussi comme artistes et activistes, mettant en valeur une porosité entre la théorie et la pratique et une co-construction des savoirs. Le panel du vendredi matin a notamment compté avec l’exposition de Julio Flores, artiste emblématique de l’histoire argentine à l'origine du premier siluetazo aux côtés de Rodolfo Aguerreberry et Guillermo Kexel. L’artiste et activiste chilienne Valentine Rivas Robles et le collectif local Awkache ont également participé en présentant des communications issues de leurs pratiques activistes et militantes. Certaines présentations ont également pris la forme de performances ou d’ateliers requérant une participation active de l’assemblée comme les interventions de l’artiste et performeuse Julieta Rockera ou la mise en pratique de la ESI (ley de educacion sexual integral) proposée par Noel Correbo et Ana Cecilia Solari Paz. La pluridisciplinarité a ainsi été mise à l’honneur avec des communications sur les activismes graphiques, la performance, les organisations pour les droits humains et la mémoire, la perspective de genre dans la scène théâtrale et du cirque, les études littéraires et cinématographiques, la question de l’affect dans les pratiques théoriques et pédagogiques, les pratiques de publication artisanale, les activismes territoriales et écologiques ou encore les pédagogie alternatives dans l’enseignement de la musique, entre autres. La question de la méthodologie a traversé tous les échanges notamment avec des débats sur la décolonialité des savoirs, sur les pédagogies situées, sur des méthodes de recherche-action-création et sur les interstices entre les positionnements situés et engagés dans la rue et au sein de l’académie.

Les activités spéciales qui ont entrecoupé ces trois journées théoriques ont permis d’aborder des sujets spécifiques et de favoriser la participation de chercheur.euses spécialistes et artistes reconnu.es. Le mercredi se sont déroulées deux activités: une table ronde sur les activismes sexodissidents mené par le groupe de recherche “Desajustes sexuales a la historia del arte desde el sur. Tecnologías de archivo, visualidades críticas y temporalidades queer” dirigé par Fernando Davis, et une présentation du livre et projet de recherche Concepción te devuelvo tu imágen de Leslie Fernandez (Ch) portant sur les activismes artistiques à Concepción durant la dictature militaire de Pinochet, commenté par Fernanda Carvajal (Ch / Arg). La journée du jeudi s’est poursuivie par la présentation du livre du groupe Identitad Marrón Marrones Escriben sur l’antiracisme et l’identité marron en Argentine, suivie d’un collage d'œuvres graphiques dans le centre d’Art. Enfin une conférence sur la mémoire et l’activisme graphique au Pérou conclut la journée avec une conversation entre Ana Longoni, Lucia Bianchi et l’artiste invitée Natalia Iguiñiz (Pérou). La journée du vendredi a donné lieu à trois activités spéciales: premièrement un atelier graphique guidé par Natalia Iguiñiz et le collectif transféministe Femigabadorxs  qui se déroula dans la rue sur une place emblématique de la ville, la plazoleta de los lapices. A cette occasion, des activistes, étudiant.es et passant.es prirent part à la fabrication de pancartes/retables reprenant un mode d’action développé par le collectif péruvien Retablos por la memoria qui, suite aux assassinats par les forces de la répression lors des récentes manifestations, resignifia le genre traditionnel du retable religieux en outil de contestation populaire pour donner voix au deuil collectif, dénoncer l’impunité et demander réparation et justice. Ensuite se tint la conférence de clôture qui donna la parole à six activistes emblématiques de la ville de La Plata lors d’une discussion coordonnée par Magdalena Perez Balbi autour de la généalogie des activismes à La Plata depuis les années 90. Enfin la journée termina par une intervention audiovisuelle du collectif CAOS dans le patio de la Faculté des arts, qui au travers de projections analogiques simultanées mit en scène cinq archives de disparu.es ou exil.és de la dernière dictature civico-militaire en Argentine, abordant ainsi la question de la mémoire collective, de l’oubli et de la perte depuis un montage poétique de l’archive documentaire.

Ces journées furent extrêmement riches sur les plans théoriques, académiques et artistiques et permirent une collaboration forte entre le pôle et la Faculté d’art de La Plata, donnant lieu à des échanges entre différents acteurices. Le comité d'organisation a souligné la forte participation aux activités, le public ayant été composé non seulement d’étudiants mais aussi de personnes extérieurs à la communauté universitaire. Les journées se poursuivront par la publication d’actes dans le courant de l’année 2024.

Rencontre
Du 27 au 29 septembre 2023
Avec le concours de l'IdA
Université de La Plata et dans la Faculté des Arts de La Plata (FDA UNLP)
Aire géographique
Pays