Retour sur le colloque : Costa Rica, ¿nación multicultural?

Colloque Costa Rica, ¿nación multicultural?

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Cet évènement a été organisé par la Red temática Territorios, etnicidad, movilidades y poder en perspectiva multidisciplinaria (RED TEMP), groupe de recherche interdisciplinaire de la Faculté des Sciences Sociales de l’UCR dont fait partie Léa Bernard, la responsable du pôle Amérique Centrale de l’Institut des Amériques (IdA).

Tout en interrogeant la définition même du multiculturalisme et ses caractéristiques, l’objectif était d’examiner la singularité du Costa Rica : peut-on parler d’une nation multiculturelle ? Quelles politiques ont été mises en place au Costa Rica pour gérer les différences définies en termes ethniques, raciaux et culturels, et comment ont-elles été appliquées ? Sont-elles liées à des logiques assimilationnistes, raciales ou racistes, universalistes, multiculturelles ou même pré ou post-multiculturelles ?

En plus des membres de la RED TEMP, et des collègues et étudiant·es costaricien·nes, deux chercheur·es extérieur·es ont été invité·es afin d’ouvrir la perspective à une comparaison latinoaméricaine : Margarita Chavez Chamorro (anthropologue, Instituto Colombiano de Antropología e Historía) et Santiago Bastos Amigo  (anthropologue et historien, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social – México) qui ont respectivement abordé les cas de la Colombie et du Guatemala.

L’activité s’est ouverte le jeudi 15 juin après-midi sur une double conférence publique donnée par Santiago Bastos Amigo (mode présentiel) et  Margarita Chavez Chamorro (mode virtuel) dans la Salle d’audiovisuels de la bibliothèque Eugenio Fonseca Tortós de la Faculté des Sciences Sociales de l’UCR, intitulée : « « Debates sobre multiculturalismo en Colombia y Guatemala ». Cette conférence a été simultanément retransmise en ligne sur les canaux de la Faculté des Sciences Sociales, du Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos (CEMCA) et de la Cátedra de Estudios de África y el Caribe (CEAC), et enregistrée : https://www.youtube.com/watch?v=OpW4AakLHxM&t=6366s.

Les échanges du vendredi 16 juin ont quant à eux été réservés aux personnes membres de la RED TEMP et invité·es, réunissant ainsi une vingtaine de personnes de différentes disciplines (droit, sciences politiques, géographie, anthropologie, sociologie, histoire…), chercheur·es, enseignant·es et étudiant·es, travaillant en Amérique Centrale et Caraïbes.

Les débats ont été rythmés par 4 présentations : 

1. 1) une réflexion sur la notion de multiculturalisme instiguée par la présentation de María Paula Barrantes Reynolds (« ¿A qué nos referimos cuando hablamos sobre multiculturalismo? ») 
2. 2) un panorama sur la législation et les politiques publiques costariciennes au sujet des populations autochtones du pays, partagé par Denia Román Solano et Mariano Sáenez Vega (« Pueblos indígenas en Costa Rica: valoraciones sobre el marco legal e iniciativas de política pública ») 
3. 3) un état des lieux des politiques costariciennes au sujet des populations afro-descendantes depuis les 30 dernières années, par Guillermo Navarro Alvarado (« Políticas de reconocimiento, justicia y desarrollo afrocostarricense en Costa Rica: un breve repaso para su discusión y un escenario actual (1990-2021) ») 
4. 4) une réflexion sur les populations migrantes amenées à vivre plus ou moins longtemps sur le territoire national, par Carlos Sandoval García (« Conversatorio: migración y alteridad »).

À partir de ces brèves présentations de 15 minutes, s’appuyant des approches historiques et contemporaines, empiriques et théoriques, au sujet des populations autochtones, afrodescendantes et migrantes vivant sur le territoire national, il s’agissait de provoquer des discussions permettant in fine d’apporter des éléments de réponse à la question soulevée : le Costa Rica est-il un pays multiculturel ? Ce format a permis des échanges enthousiastes, libérés et appronfondis, terreau des réflexions collectives construites et débattues au fil de ces deux jours.

Cette activité a bénéficié du soutien de différentes institutions ici chaleureusement remerciées :  la Cátedra de Estudios de África y el Caribe (CEAC), le Centro de Investigación y Estudios Políticos (CIEP), le Centro de Investigaciones Antropológicas (CIAN), le Proyecto Conflictos Territoriales e Interétnicos (UCREA, Espacio Universitario de Estudios Avanzados), le Laboratorio Mixto Internacional (LMI MESO), le Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos (CEMCA), l’Institut des Amériques (IdA), l’Unité de recherche Migrations et sociétés (URMIS) et l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD).