Parcours :
Après une thèse de doctorat au croisement de l’anthropologie de la mémoire et de l’anthropologie du tourisme, qui s'appuyait sur un terrain comparatif entre deux communautés indigènes du nord du Guatemala, profondément marquées par le conflit armé: une communauté de caféiculteurs composée d’ex-membres de la guérilla et des veuves indigènes de Cotzal, dans la région Ixil, mes thématiques de recherches se sont élargies aux enjeux des productions identitaires et mémorielles en contexte de post-conflit et à la production des mémoires locales dans leur articulation aux dynamiques nationales et internationales. L'entrée par l'anthropologie du tourisme m'a amenée à porter une attention particulière aux dynamiques de collaboration et de co-construction des productions mémorielles entre acteurs locaux et étrangers.
J'ai développé dans le cadre de mes recherches postdoctorale une ethnographie des processus d'exhumations et de ré-inhumation au Guatemala, qui vise à questionner les enjeux et les pratiques de la réconciliation dans les sociétés post-conflit, en s'attachant à étudier e traitement des corps dans les contextes post-violence de masse, les pratiques de ré-invention et de « bricolage » rituels, ainsi que la porosité des espaces scientifiques et rituels.
Thèmes de recherche :
- Dynamiques identitaires et mémorielles
- Anthropologie du tourisme
- Anthropologie de la violence et du post-conflit
- Anthropologie politique
- Processus de réparation et justice transitionnelle, témoignages
- Traitements, qualifications et destins des restes humains, rites funéraires