LAURENT François

Mes travaux de recherche dans le domaine des relations entre agriculture et environnement. L’agriculture est de plus en plus impliquée dans des dégradations de la qualité de l’eau. Le développement agricole de la seconde moitié du vingtième siècle a conduit à un accroissement sans précédent de la productivité des systèmes de production. Cette croissance a été faite aux dépens des ressources en eau, en sol et en biodiversité. Les différents acteurs du monde agricole et les gestionnaires de l’eau doivent aujourd’hui trouver des voies de développement assurant à la fois la préservation des ressources et la rentabilité des exploitations agricoles. Les terrains d’étude sont l’ouest de la France, le Brésil (Sud et Nordeste) et l’Afrique soudano-sahélienne (sud du Mali). Membre du projet de recherche « Lutte contre l’érosion des sols et gestion des ressources en eau : processus, politiques et actions dans les campos du Rio Grande do Sul ». Financement : CAPES-COFECUB (accords franco-brésiliens), projet n°580-07. Partenaires scientifiques : université fédérale du Rio Grande do Sul, Porto Alegre, Brésil, université fédérale de la Paraíba, Joao Pessoa, Brésil, et université du Maine – UMR ESO, 2007-2010. Responsable scientifique français : Jeannine Corbonnois, université du Maine – UMR ESO.En ce qui concerne les travaux conduits sur des espaces américains, je participe à un projet sur les relations entre l’agriculture et l’environnement dans les campos, prairies du sud du Brésil. Des processus très actifs d’érosion hydrique sur substrat sableux produisent des espaces dénudés appelés communément « déserts », ce qui est paradoxal sous ce climat subtropical humide. Des programmes de lutte contre l’érosion sont développés par des agriculteurs et par les pouvoirs publics. Une autre question environnementale émergeante dans ces régions concerne la protection des ressources en eau et la mise en place d’outils de gestion intégrée à l’échelle de bassins versants. Ces enjeux environnementaux induisent des changements de pratiques agricoles diversifiés, portés par des groupes qui le sont tout autant : grands fazenderos, petits et moyens propriétaires familiaux et « assentados » (ex-paysans sans terre installés par la réforme agraire). Les politiques et actions en faveur d’une agriculture plus durable comme les processus de dégradation des ressources en eau et en sol qui en sont la cause posent un certain nombre de questions techniques et sociales. L’objectif du projet scientifique est triple : - analyser et représenter à des échelles moyennes les interactions entre milieu pédo-climatique et activités agricoles,- identifier et évaluer les actions entreprises par les agriculteurs dans toute leur diversité et leur adaptation aux caractéristiques territoriales en termes de milieu naturel et de contexte socio-économique,- comprendre les processus de gestion intégrée auxquels sont associés les agriculteurs, les autres usagers des ressources et les pouvoirs publics.Je travaille également dans le Nordeste semi-aride sur les travaux d’aménagement des eaux et leurs impacts sociaux et techniques sur l’agriculture familiale, dans le cadre d’un partenariat avec l’UFPB (université fédérale de la Paraíba).