François GENDRON | Institut des Amériques

Parcours: Après un doctorat de l'EHESS (1998), je suis recruté en 2004 sur un poste d'ingénieur d'études au MNHN et affecté au département de Préhistoire ainsi qu'à l’UMR 7194 Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique (MNHN-CNRS-UPVD). Ma première mission fut d’animer, de gérer et de coordonner un Programme Pluri-Formation jusqu'à sa cessation d'activité. J'ai réorienter mon travail sur mes savoir-faire scientifiques : archéométrie des matériaux lithiques, archéologie des cultures préhispaniques de Mésoamérique et archéologie subaquatique. Suite à la réorganisation des départements du Muséum en 2018, je reste affecté à l’UMR 7194 Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique (MNHN-CNRS-UPVD) qui est intégrée au département Homme et Environnement. Je participe aux activités de recherches de l’équipe PRETROP (Préhistoires en zones Tropicale et subtropicale) et à l’animation des Plateformes analytiques du Musée de l’Homme et du laboratoire de pétrographie de l'UMR.

Recherches en cours: Je poursuis des recherches sur l'identification des géo-matériaux employés par les populations préhispaniques au Mexique. De 2011 à 2016, j’ai participé au programme archéologique Sistema 7 Venado (S7V) sur le site de Monte Albán (Etat de Oaxaca) apportant ma contribution à la connaissance de l’exploitation de son environnement géologique proche et lointain: détermination de la nature des roches, des minéraux et sédiments employés dans les domaines de l’architecture, des outillages et de la parure. En 2019, j’ai été invité à rejoindre le programme archéologique Origine et Développement du Paysage Urbain de Tamtoc, San Luis Potosi, pour apporter mon savoir-faire à l'étude des matériaux lithiques et métalliques importés, employés et travaillés sur ce grand centre cérémoniel de la Huasteca potosina.

Récemment, j’ai publié deux découvertes réalisées dans les collections historiques du MNHN. Suite à une étude historiographique et à des analyses minéralogiques et chimiques, j'ai mis en évidence que deux miroirs lithiques (obsidienne et pyrite) étaient des objets archéologiques de la culture Cañaris d’Équateur. Et, qu'ils avaient été envoyés depuis Quito, en 1737, par les académiciens de l’expédition géodésique sur l’équateur (1735-1743). Ces objets étaient considérés comme perdus depuis le début du XIXe siècle. Poursuivant l’étude d’objets donnés par la famille de Jussieu à l’abbé René-Just Haüy au début du XIXe siècle, c'est ajouté un troisième miroir en pyrite qui fut envoyé depuis le Pérou par Joseph de Jussieu botaniste de l’expédition géodésique.