Pensar los racismos en las migraciones contemporáneas. Miradas desde Chile y América Latina.
Co-organisées les 8 et 9 juillet 2021, par l’Institut Français du Chili, la Universidad de la Frontera à Temuco, les membres du projet Anillo de la Chaire Racisme et Migrations de la Universidad de Chile et le pôle Cône sud de l’Institut des Amériques, en lien avec les postes de la coopération scientifique et universitaire française de la région, les troisièmes Journées Doctorales France - Amérique Latine (JDFA) avaient pour thématique les migrations contemporaines au Chili et en Amérique Latine.
La première journée s’est ouverte par une conférence intitulée « Nouvelles migrations en Amérique Latine et politique du local au global » qui s’est déroulée sous forme de dialogue entre Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche au CNRS rattachée au Centre Etudes et de Recherche International (CERI) de Sciences Po et Luis Eduardo Thayer, chercheur du Centre de Recherche en Sciences Sociales et Jeunesse de la Universidad Católica Silva Henríquez.
La seconde journée a permis aux participant.e.s d’écouter Marisol Chávez Herting, travailleuse sociale et chercheuse du Département de Travail Social de la Universidad Católica de Temuco, intervenir sur les « Migrations contemporaines : réflexion depuis le sud ». Par la suite les étudiants de posgrado sélectionnés ont pu participer à plusieurs ateliers permettant d’approfondir la thématique des migrations contemporaines à travers une approche artistique d’une part, grâce à l’apprentissage des danses péruviennes traditionnelles (Jacha Uru), l’analyse de publicités commerciales (Kütral Vargas Huaquilima) ou la construction poétique d’un glossaire de vocables non racistes (Peterson Saintard) ; et à travers un appui à des organisations de la société civile d’autre part, comme la construction d’un podcast sur la traite de personnes (TRAMA Tejido Migrante - Colombianos por Siempre), l’élaboration d’un contre discours (Movimiento Acción Migrante), la recherche de solutions contre la violation des droits du travail de salariés migrants (Sindicato Frigorifico Temuco), ou la proposition d’une aide psychosociale (Fundación social Remanente). Ces ateliers proposés aux étudiant.e.s ont permis d’échanger en se basant sur une approche différente de l’objet d’étude. Elles ont aussi permis de conserver un lien avec le territoire et l’histoire mapuche de Temuco dont l’Université de la Frontera accueillait, virtuellement, les journées.
Enfin, ces journées ont surtout constitué un espace pour mettre en avant et réfléchir aux projets de recherche des étudiant.e.s. A la fois celles et ceux inscrit.e.s au cycle de formation doctorale: “ les marques violentes des voyages migratoires” organisées par le projet Anillo de la Chaire Racisme et Migrations de la Universidad de Chile, soutenu par l’Institut Français du Chili, et les candidat.e.s selectionné.e.s par la Universidad de la Frontera. Les interventions des étudiant.e.s nous ont montré que les corps sont en vie, se meuvent, qu’ils sont fluides même si cette mobilité s’accompagne de beaucoup de discriminations, douleurs, situations d’exploitation, de précarité, de violence et de mort. Elles ont aussi mis en exergue le fait que les discours sur la migration, toujours plus populistes, ont un impact sur les comportements et les relations sociales du migrant, notamment ses relations avec l’administration, la police et dans ses relations quotidiennes. Cette troisième édition de la JDFA a donc rempli son objectif en permettant de penser la diversité des discriminations et leurs causes, expérimentées par les migrant.e.s dans le monde et en particulier en Amérique Latine.