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Cette journée d’étude se propose d’interroger la spécificité des mouvements politiques et sociaux contemporains à partir d’une réflexion collective autour de la notion de désobéissance civile, définie à la fois comme « un mode d’action illégal et citoyen » et comme une forme d’action politique et de résistance en démocratie.

Alors que, face à une demande citoyenne de changements institutionnels et sociétaux, ces formes de mobilisation qui visent à transgresser des interdits se multiplient, l’objectif de ce projet est d’analyser, à travers une approche interdisciplinaire, les modalités de ces registres d’action et leurs évolutions ainsi que leur impact sur les discours politiques. Quelles sont les revendications portées par la désobéissance dans la sphère publique contemporaine et quelles sont les stratégies mises en œuvre par les acteurs institutionnels face à cet activisme citoyen ? Comment se manifestent les rapports de force mais aussi les interactions entre ces mouvements protestataires et le pouvoir politique ? Quelles attitudes adoptent ces formes de mobilisation vis-à-vis de la (non-)violence, aussi bien d’un point de vue théorique que comme moyen d’action politique ? Il s’agit de comprendre comment ces mouvements qui nourrissent de nouvelles formes d’organisation collective participent d’un changement social et politique. En effet, l’étude de ces dynamiques et pratiques désobéissantes qui se construisent en réaction à des modèles de société implique également d’aborder la dimension du collectif/de la communauté afin de penser cette transgression en fonction de solidarités (ré)activées et des nouveaux modèles de société proposés, destinés à favoriser une émancipation sociale et culturelle. En ce sens, on pourra s’interroger sur la fonction physique et symbolique des corps dans ces mouvements, qui engagent « la mobilisation des corps en commun dans des pratiques de résistance » et « une assertion performative des corps » comme « condition préalable à toute […] revendication politique » . Il conviendra également d’évoquer le rôle des dispositifs numériques qui tout à la fois permettent une médiatisation de ces luttes et engagements et reflètent un désir d’expérimentation dans l’organisation de ces formes de mobilisation. La date limite d’envoi des propositions comprenant un titre et un résumé (300-500 mots) est fixée au 15 mai 2022. La journée d’étude donnera lieu à une publication. Les langues utilisées peuvent être le français, l’espagnol ou l’anglais.

Les propositions de communication seront à adresser conjointement à :

David Bousquet : david.bousquet@u-bourgogne.fr

Dorothee Chouitem : dorothee.chouitem@yahoo.com.ar

Alexandra Palau : atpalau@yahoo.fr 

Réponse du Comité Scientifique : 15 juin 2022

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Appel à communications
Jusqu'au 15 juin 2022
Organisateurs